Mardi 13 août suite à l’annonce du report de sanctions américaines envers la Chine, un rebond du marché pétrolier à pu être constaté. Le risque de flambée des prix du pétrole est bien présente.
En effet, le prix du baril de Brent avoisine aujourd’hui les 60 dollars. Et pour certain gérant de matières premières, l’emballement n’est pas loin. Déjà certaines industrie et PME/ETI se prépare aux fortes variations à venir.
Selon Benjamin LOUVET spécialiste des matière première, la situation qui s’était à peu près équilibrée.
La production pétrolière grâce au développement des pétroles de schiste aux Etats-Unis, n’a cessée de progresser. Et donc l’année dernière, l’Opep, avec un certain nombre d’alliés, a décidé de réduire sa production pour rééquilibrer le marché.
Le marché était donc à l’équilibre. Tout se passait bien. La croissance 2019 attendue de l’économie mondiale était plutôt soutenue. Ce qui engendre une croissance de la demande de pétrole.
En effet pour avoir de la croissance économique, il faut plus de pétrole. Et la plupart des économistes s’attendaient à ce que la situation s’équilibre ainsi. c’est un élément important pour conserver la confiance des marchés et des investisseurs.
Un vrai risque de flambée des prix du pétrole
Sauf que cette stabilité n’est plus d’actualité. « Les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont un peu dégénéré », souligne le gérant d’OFI AM.
Selon lui, si les tensions politiques n’arrivent pas à se régler, un ralentissement du commerce mondial pourrait survenir.En cas de ralentissement du commerce mondial, la consommation de pétrole diminue.
La Chine tire la croissance de la demande de pétrole depuis plusieurs année. C’est le premier importateur de pétrole ! Ce ralentissement viendra de la Chine.
1,1 million de barils par jour
Résultat : les prévisions faites en début d’année se révèlent aujourd’hui largement sabotées. « Nous avions établi un scénario sur la base d’une augmentation de la consommation de pétrole dans le monde d’à peu près 1,5 à 1,6 million de barils par jour sur l’année. Aujourd’hui, on n’est plus qu’aux alentours de 1,1 million de barils par jour », relève le spécialiste.
« Et l’Agence Internationale de l’Énergie dans ses dernières prévisions dit que si y a un risque que cette prévision de croissance soit revue, c’est à la baisse et pas à la hausse. Si on a 500 000 barils par jours de consommation en moins, les stocks de pétrole vont augmenter, donc il y a plus d’offres que de demandes et donc le prix du pétrole a plutôt tendance à être sous pression. Mais on a quand même des craintes de voir les prix du pétrole s’emballer ».
Pourquoi ?
A cela, différentes raisons. A commencer, poursuit Benjamin Louvet, par « la situation au Moyen-Orient qui reste compliquée depuis que les Etats-Unis ont décidé de remettre en cause le traité nucléaire qui avait été signé avec l’Iran ».
Source : Pétrole: le risque «de voir les prix s’emballer» est là