Une pression fiscale toujours trop forte

L’Institut Molinari publie avec des données EY pour la 10ème année consécutive une étude concernant la pression fiscale et sociale réelle du salarié moyen de l’Union européenne.

L’étude s’intéresse au décalage qu’il y a entre ce que verse l’employeur et le pouvoir d’achat réel du salarié. C’est à dire la façon dont il peut disposer librement de son argent !

Si la pression fiscale s’allège quelque peu pour le salarié français, cette dernière reste très forte. En effet, les salariés ont gagné l’équivalent de dix jours de liberté de pouvoir d’achat en 2019.

D’une part c’est la baisse des charges salariales, même si cela reste très faible. D’autre part, la baisse pérenne de charges sociales et charges patronales suite à la fin du CICE, qui représente près de 6 points.

Notre pays reste tout de même champion d’Europe de l’impôt.

Institut Molinari

Ainsi, avant de disposer de 100 € de pouvoir d’achat réel, le contribuable moyen doit faire face à 121 € de charges et d’impôts en France.

Une qualité reconnue à la France, sa capacité à lever l’impôt !

Et en la matière nous sommes les champions d’Europe pour la quatrième année consécutive !

Ainsi le salarié Moyen en France travail, en 2019, du 1er Janvier au 19 juillet pour financer les dépenses publiques !

En 2018, il le faisait jusqu’au 27 juillet, et jusqu’au 29 juillet en 2017 !

Cherchez l’erreur, et faites votre choix. Il n’y a jamais eu autant de possibilité de réduire ses impôts, au vu du nombre de niches fiscale.

Bien sur, l’état réduit doucement son train de vie, et la mécanique progresse dans le bon sens. Mais la France conserve sa première place sur le podium de la pression fiscale.

Même si elle partage désormais se triste constat ex-aequo avec l’Autriche. Le second pays le plus fiscalisé étant la Belgique, qui atteins son équilibre au 15 juillet.

Pression fiscale et prestation sociale

Force et de constater qu’en France nous sommes très lourdement taxés. Mais en échange nous bénéficions de prestations sociales qui n’ont pas toujours d’équivalent dans d’autres pays européens.

L’étude compare les taux de pression fiscale et sociale avec ceux des pays ayant des traditions sociales semblables aux nôtres. Il en résulte que le salarié danois a 30% de pouvoir d’achat réel en plus que nous et le Suédois en a 16% de plus.

Comme quoi, il est tout à fait possible d’avoir d’excellente prestations sociales, tout en fiscalisant moins les salariés !

Ainsi lorsque l’on étudie notre positionnement par rapport aux autres pays, la France est le premier pays en pression fiscale. Pourtant notre beau pays est au milieu du classement en terme de qualité de vie selon l’OCDE.

Ces chiffres montrent que le rapport qualité-prix de l’offre de services publics française n’est pas satisfaisant.

Source : Le jour de la libération fiscale
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